Visite à l'Antarctique

Rapport de la Commission SMD

Reunion de londres

Rapport de la Commission SMD


Saint-Pétersbourg
14-15 juillet 2008

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Reunion de londres

REUNION de la COMMISSION à Londres


19 novembre 2007



La première réunion de la Commission de l’IS pour une Société Mondiale Durable – l’organe établi pour aborder l’agenda environnemental global, le changement climatique et les questions de gouvernance requises pour traiter ces défis communs – s’est déroulée à 10 Downing Street... Déclaration

 
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séminaire DE Saint-Pétersbourg

Séminaire de la Commission de l’Internationale Socialiste sur le changement climatique à St Petersburg

14-15 juillet 2008

DECLARATION

 

1.

Le Séminaire organisé par la Commission de l’Internationale Socialiste pour une Société mondiale durable à St Petersburg, accueilli pour la première fois par le Parti Russie Juste en tant que membre de l’Internationale, a réaffirmé que les tâches de promouvoir un développement économique équitable, de générer une énergie propre et de protéger l’environnement de la planète, convergent et sont complètement interconnectées dans la lutte de l’humanité pour s’attaquer au défi du réchauffement de la planète et du changement climatique.

C’est l’habitabilité de la planète et la paix et la stabilité mondiales qui sont en jeu, et le monde n’a que quelques années pour renverser l’augmentation des émissions de carbone afin d’éviter les conséquences les plus sévères du réchauffement de la planète.

Comment atteindre cet objectif et comment y parvenir de façon à promouvoir le développement économique et des opportunités afin de sustenter des populations croissantes sans saper la croissance économique, est crucial pour assurer une vie décente pour les prochaines générations.

Ceci requerra des efforts beaucoup plus importants que ceux dont nous avons été témoins jusqu’à présent pour transformer des économies basées sur la combustion de combustibles fossiles en des économies plus efficaces sur le plan énergétique avec des émissions de carbone réduites, et basées sur des sources d’énergie renouvelables et alternatives.

La Commission est convaincue que des efforts nationaux et multilatéraux pour augmenter la production et l’utilisation de l’énergie solaire, éolienne, géothermique et autres sources d’énergie alternatives, ainsi que des programmes pour créer et mettre en place les technologies de conversion nécessaires, peuvent fournir des stimuli économiques forts et améliorer les perspectives de création de nouveaux emplois.

Ceci ne peut se réaliser que si les gouvernements, en coordination avec le secteur des affaires et du travail, développent et instituent des politiques pour promouvoir la recherche publique et privée et fassent les investissements nécessaires pour opérer le changement en faveur de la production d’énergies alternatives.

Dans cette tâche, la coopération entre les nations et la volonté politique de suivre au niveau international et national, seront cruciales, et doivent se manifester dans des traités engageant la responsabilité des signataires ainsi que dans la législation, en particulier  entre les principaux pays émetteurs de carbone à la fois dans les pays développés que dans ceux en développement.

Le Séminaire a réitéré que tous les peuples ont un droit légitime à un environnement sain, sans égard à leur lieu de résidence, à leur statut social, à leurs revenus ou origines. La défense et la protection de l’environnement devraient couvrir non seulement la génération actuelle mais également les générations futures. Si nous sommes responsables du futur de notre planète, nous devrions penser à décroître les niveaux de consommation actuels dans les pays développés et s’abstenir de toute surconsommation superflue. Une juste approche du réchauffement de la planète et du changement climatique doit être centrée sur la solidarité et avoir pour objectif de réduire les disparités entre les pays développés et ceux en développement.

2.

 La Commission a la conviction que tout effort possible doit être fait pour promouvoir l’utilisation de sources d’énergie propres et renouvelables, en tant qu’alternatives à la dépendance actuelle vis à vis des combustibles fossiles, une pratique qui est non seulement destructrice pour l’environnement mais qui constitue également une des causes primaires des tensions et confits géopolitiques.

Les énergies solaires, éoliennes et géothermiques représentent les sources d’énergie renouvelables les plus prometteuses. L’exploitation de la puissance énorme du soleil par l’intermédiaire de panneaux solaires et autres technologies est une source prouvée et illimitée d’énergie propre. Augmenter les investissements publics dans ce domaine tout en fournissant des incitations plus importantes en faveur de l’utilisation et du développement dans le secteur privé, peut accroître de façon substantielle le pourcentage d’énergie encore très bas que l’humanité tire de l’énergie solaire.

L’énergie éolienne est également une source d’énergie propre et renouvelable énormément sous-utilisée. L’Europe progresse dans ce domaine, en particulier en exploitant les vents de reflux, et a pour objectif de générer un quart de toute son électricité par l’intermédiaire de turbines à vent en mer dans un peu moins d’une décennie. Les politiques publiques, comme dans ce cas, qui promeuvent l’utilisation de l’énergie éolienne et la participation de compagnies du secteur privé dans le domaine de la génération de l’énergie éolienne peuvent aider à paver la route pour d’autres régions du monde dans leurs efforts pour tirer profit de l’énergie éolienne.

Le domaine de l’énergie géothermique est également très prometteur, en particulier étant donné les récentes découvertes d’immenses réservoirs d’énergie calorifique dans la croûte terrestre. Il y a encore peu d’usines géothermiques opérant dans le monde aujourd’hui, mais avec de nouvelles réserves ayant été trouvées, et si des politiques et incitations appropriées sont mises en œuvre, le potentiel est énorme.

Des mesures internationales plus efficaces sont nécessaires d’urgence pour permettre d’obtenir dans les temps des réponses au changement climatique. Un système mondial pour surveiller et prévoir les changements climatiques, un service de secours international, ainsi qu’un centre international pour concevoir de nouvelles constructions industrielles écologiques, devraient être mis en place. L’établissement d’un fonds d’assurance pour les risques écologiques et ceux liés au changement climatique devrait être considéré. Les stratégies de développement et politiques apparentées devraient être surveillées par rapport à leur validité et compatibilité écologiques.

 
3.

La Commission souligne le besoin critique de renforcer et mettre en œuvre les régulations nationales et internationales pour protéger les eaux et forêts de la planète. Il est crucial de conserver les océans propres et sains, d’assurer la provision en eau fraîche et de préserver les terres forestières pour garantir l’habitabilité de la planète et pour palier les effets du changement climatique.

En raison du réchauffement global, les glaciers de la planète fondent au rythme le plus élevé jamais enregistré. La configuration des précipitations se modifient, créant des tensions en matière de quantité d’eau disponible et causant de sévères sécheresses. Les nouvelles réserves d’eau deviennent plus limitées tandis que la demande augmente rapidement.  

Alors que l’humanité avance dans un effort extensif pour réduire la consommation et les émissions de carbone, les gouvernements et les agences internationales doivent dans le court terme faire beaucoup plus pour encourager l’efficacité dans le domaine de l’eau, construire des protections contre les inondations et des systèmes de stockage de l’eau plus efficaces et mettre fin à la pollution des plans d’eau de la planète.

Pour s’attaquer à la crise alimentaire, il faut, entre autre, revitaliser la production agricole et pouvoir compter sur des cultures plus traditionnelles, et dans ce contexte, il faut donner la priorité à la protection des bassins-versants et des voies d’eau locales, et à leur utilisation de façon attentionnée et efficace afin de soutenir l’agriculture locale.

Les forêts agissent comme les poumons de la planète en absorbant le CO2 et en générant en même temps la plupart des précipitations de la planète.

De plus, la déforestation, en particulier couper et brûler les forêts tropicales qui aident à rafraîchir l’atmosphère de la planète, est l’une des principales sources d’émissions de carbone et l’une des principales causes du changement climatique. Perdre des forêts signifie perdre la bataille contre le changement climatique.

La pire déforestation se déroule principalement dans les nations en développement qui luttent pour trouver un équilibre entre nécessité économique et les besoins en matière de conservation. Le renforcement des régulations nationales et internationales pour inverser la déforestation doivent donc s’accompagner d’incitations financières qui rendent la conservation économiquement viable, aux niveaux économiques à la fois national et local.

Certaines nations dans le monde développé, en particulier en Europe, récompensent leurs exploitants agricoles avec des subventions pour que des portions de terres soient laissées inutilisées dans le cadre d’une politique de préservation de l’environnement. Il incombe à la communauté internationale de développer, promouvoir et mettre en œuvre de façon énergétique un système similaire au niveau mondial pour préserver et remplir à nouveau les terres forestières de la planète.

Malgré les complexités qui sont impliquées lorsqu’il s’agit de s’attaquer aux questions du changement climatique au niveau mondial, le Séminaire a noté le résultat positif de la dernière série de négociations internationales au sein du système des Nations Unies ainsi que dans d’autres forums, créant l’espoir que la communauté internationale se montrera capable de parvenir à un consensus pour qu’un accord mondial soit conclu en 2009. A cet égard, tout en reconnaissant les avancées qui ont été faites lors du récent sommet du G8 à Toyako, au Japon, en ce qui concerne un engagement, en tant que première étape, en faveur d’un objectif à long terme pour les pays développés – de réduire les émissions à effet de serre d’au moins 50% d’ici 2050 – des cibles plus spécifiques et plus claires sont requises et à cette fin, des objectifs et des programmes à moyen terme devraient être établis et mis en œuvre dans chaque pays.




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