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30 août-01 septembre 2012

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XXIV Congrès

XXIV Congrès de l'Internationale Socialiste, le Cap
Pour un nouvel internationalisme et une nouvelle culture de solidarité

30 août-01 septembre 2012

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Le XXIV Congrès de l’Internationale Socialiste s’est réuni au Cap, Afrique du Sud, les 30 août – 1 septembre, sous le titre «Pour un nouvel internationalisme et une nouvelle culture de solidarité». Rassemblant des leaders et délégués de partis membres du monde entier, y compris un nombre de chefs d’Etat et de gouvernement et d’invités spéciaux, des représentants de 130 partis et organisations ont participé à l’événement. (liste des participants)

Le Congrès a été accueilli par le Congrès national Africain (ANC) lors de l’année du centenaire de sa fondation. Cela fut le premier Congrès dans l’histoire de l’Internationale à avoir lieu en Afrique.

L’ordre du jour a inclus quatre thèmes clés qui sont d’une importance centrale aujourd’hui pour l’Internationale Socialiste: «Pour une économie avec des emplois, la croissance et la protection sociale: la réponse social?démocratique à la crise financière»; «La lutte pour les droits et libertés: renforcer la démocratie représentative et gagner des nouvelles démocraties dans le monde»; «Pour un chemin commun vers la paix, la durabilité et la coopération: le besoin de garantir le multilatéralisme»; «Pour un nouvel internationalisme et une nouvelle culture de solidarité parmi les peuples et entre les nations».

Le Congrès s’est ouvert par une minute de silence observé en mémoire de John Atta Mills, feu président du Ghana, source d’inspiration et dont le travail reste un témoignage des réussites du mouvement social?démocrate dans le continent.

Introduisant les débats, le Président de l’IS George Papandreou a remercié les hôtes et exprimé sa gratitude pour l’accueil et le sourire chaleureux d’hospitalité que les membres avaient reçus au Cap.

Le Vice?président de l’Afrique du Sud et de l’ANC, Kgalema Motlanthe, a ouvert le Congrès avec un discours de bienvenue. Il a remercié George Papandreou, le Secrétaire général de l’IS Luis Ayala, et tous les délégués et invités présents, au nom de l’ANC de sa nation démocratique, de tenir la réunion en Afrique. Il a exprimé ses remerciements pour le soutien constant de l’IS dans les luttes du peuple africain contre le colonialisme et le racisme, soulignant l’importance du fait que cette réunion ait lieu durant la célébration du centenaire de l’ANC. Il a fait remarquer la similitude entre les fondements de l’ANC et de l’IS, tous les deux inspirés par le désir de changer le monde pour le mieux, pour la liberté, la justice sociale et la solidarité. L’ANC, dit?il, attache une grande importance à l’internationalisme, travaillant avec d’autres organisations démocratiques dans la poursuite d’une renaissance du continent africain.

Les défis auxquels nous faisions tous face aujourd’hui, expliqua?t?il, incluaient la réduction du contrôle des richesses par les sociétés transnationales, l’homogénéisation des médias et la réforme d’un système affaibli de gouvernance globale. Exhortant le Congrès de se rassembler pour trouver une claire voie commune pour aller de l’avant sur ces questions, il a fait appel à l’IS de maintenir sa force pour la mobilisation du mouvement progressiste mondial pour un monde meilleur et une Afrique meilleure. Il a conclu en mentionnant une expression courante en Afrique du Sud «travailler ensemble, en solidarité, nous pouvons faire plus».

Ensuite, George Papandreou a tenu son discours d’ouverture. Il a reconnu les luttes de l’ANC, louant sa direction de ne jamais baisser les bras et les braves femmes et hommes d’Afrique qui continuent de porter un profond sentiment d’espoir et de vigueur pour le changement. «Nous sommes honorés d’être ici», dit Papandreou «pour célébrer avec vous les 100 ans de lutte qui ont porté leurs fruits sous la direction inspirée de Nelson Mandela».

Papandreou a continué en soulignant l’importance des valeurs et de l’engagement de l’Internationale Socialiste de sa création jusqu’à notre plateforme mondiale actuelle. Rappelant les événements politiques qu’il avait vécus dans sa jeunesse, il a fait remarquer l’inspiration que l’IS a offerte aux sociaux?démocrates tout au long de son histoire. Nous devons continuer de lutter pour le changement, traiter les problèmes de l’économie mondiale et restructurer le marché pour répondre aux besoins de tous, dit?il. Rappelant aux participants que la crise économique de 2008 n’aurait pas dû avoir lieu, il a souligné la nécessité de garantir la protection des générations futures, des ressources durables et d’un monde libre de conflits. L’IS doit continuer de travailler, dit Papandreou, «pour réussir à transformer notre économie mondiale en une économie avec une gouvernance démocratique et un règlement qui sert notre peuple, pour une société mondiale juste».

Pour une économie avec des emplois, la croissance et la protection sociale: la réponse social-démocratique à la crise financière

Le premier thème principal du Congrès a été introduit par un discours significatif sur l’état de l’économie mondiale par Elio Di Rupo, Premier ministre de Belgique et Vice-président de l’IS. Di Rupo a expliqué que nous avons perdu le contrôle du secteur financier, ce qui causait des dégâts énormes à l’économie réelle. De plus, dit?il, cela avait lieu en toute impunité. Les marchés boursiers étaient capables de détruire des entreprises et supprimer tout emploi dans une fraction de secondes, et sans supervision le secteur financier se trouvait dans la spéculation complète. Ceci constitue un des plus grands défis contemporains pour le mouvement progressiste, souligna?t?il. Les Etats et gouvernements, Di Rupo remarqua, ne devaient pas être subordonnés aux marchés financiers. Le seul moyen pour garantir une plus grande justice sociale et retrouver la prospérité était de prendre le contrôle. Il a stipulé que des réformes réfléchies devaient être appliqués au secteur financier ce qui pouvait seulement être atteint en évitant les politiques libérales et conservatrices qui risquaient de nous mener au chaos social.

Pour contribuer à ce thème très pertinent, Phil Angelides, des démocrates des Etats?Unis et Président de la Commission d’enquête sur la crise financière des Etats?Unis, a donné un discours suscitant la réflexion sur les causes profondes de la crise financière et du pouvoir continu du secteur financier actuel. Les taux de chômages mondiaux, dit?il, montraient clairement que les conséquences de la crise étaient loin d’être surpassées. Angelides a mis en garde qu’il était à présent impératif que l’histoire ne soit pas réécrite par les conservateurs, souhaitant dissocier leurs pratiques de marchés du blâme et d’impliquer que le krach aurait pu arriver à n’importe quel moment, ou être un résultat de dépenses excessives pour la protection sociale. Le krach, expliqua?t?il, était dû à une prise de risques sans pitié au détriment des gens innocents. Nous devions à présent garantir un meilleur règlement des marchés et plus de responsabilité et de plus, pour traiter à la fois l’économie mondiale et le changement climatique, investir dans l’efficacité énergétique pour une économie verte. Un système économique véritablement démocratique avec des opportunités et la justice sociale pour tous peut être atteint, conclu?t?il, si nous étions capables de tirer les leçons d’erreurs commises auparavant.

Le Congrès a ensuite entendu une contribution de Ségolène Royal, Vice?présidente de l’IS (PS, France). D’autres discours ont été donnés par Trevor Manuel, Ministre de planification de l’Afrique du Sud; Kemal Kılıçdaroğlu, Vice?président de l’IS et leader du CHP, Turquie; Alfred Gusenbauer Vice?président de l’IS (SPÖ, Autriche), Sergei Stanishev, Président du PSE; Beatriz Paredes, Vice?présidente de l’IS (PRI, Mexique); Hannes Swoboda, Président du Groupe S&D au Parlement européen; Ouafa Hajji, nouvelle Présidente de l’IS des Femmes; Carlos Eduardo Vieira da Cunha, Vice?président de l’IS (PDT, Brésil); Fatallah Oualalou, ancien Ministre de la finance et de l’économie du Maroc (USFP, Maroc); Manuel Laguarda (PS, Uruguay); Purificación Causapié (PSOE, Espagne); Ousmane Tanor Dieng, Vice?président de l’IS (PS, Sénégal); Christoph Zöpel (SPD, Allemagne); Liu Jieyi, Vice?Ministre (CPC, Chine); Svetlina Yolcheva (PBSD, Bulgarie); Manuel Rosales, leader du UNT, Venezuela; et Rafael Michelini, Président du NE, Uruguay.

Suite aux discussions sur le premier thème, une résolution établissant les priorités de l’IS a été adoptée à l’unanimité. La résolution a souligné qu’un manque d’action allait ralentir la croissance économique mondiale, agrandir les inégalités entre les pays, et menacer le progrès et la mise en œuvre des Objectifs du millénaire pour le développement de l’ONU. L’IS soutient une approche progressiste et intégrée de la crise, où les inquiétudes financières, économiques, sociales et environnementales ont une importance égale. De plus, les responsables de la crise doivent assumer leur responsabilité pour la rectification de ses conséquences. Une stratégie fiscale plus progressiste stabiliserait l’économie et protégera l’avenir, et cela peut être atteint à travers des instruments de financement tels que l’introduction de la taxe sur les transactions financières. Il a été reconnu de nouveau que l’austérité ne peut pas être le remède à la crise, mais qu’au lieu, un nouveau paradigme est nécessaire pour garantir la croissance et protéger l’économie contre des attaques spéculatrices. Un règlement transparent et efficace doit être assuré dans le secteur bancaire et une nouvelle architecture financière mondiale multipolaire devrait soutenir ces objectifs, réduire l’injustice et garantir l’équité entre les générations.

Elections

Après les discussions sur le premier thème, les membres de l’IS au Congrès ont pris part à un processus électoral qui a été introduit pour la première fois dans l’histoire de l’Internationale Socialiste.

Suite aux décisions prises par le Conseil lors de la réunion de San José, Costa Rica en janvier 2012, le processus électoral allait être formel, compétitif et ouvert à tous les membres de plein droit de l’Internationale Socialiste étant en règle avec les conditions statutaires. Les candidats enregistrés allaient être élus par scrutin secret.

L’élection du Président a eu lieu en premier. Président George Papandreou, l’unique candidat, a été réélu à l’unanimité à main levée et il a gracieusement accepté le vote pour la continuation de sa présidence.

Les votes pour les postes de Secrétaire général et Vice?présidents ont suivi. Les candidats au poste de Secrétaire général étaient l’actuel Secrétaire général de l’IS Luis Ayala et Mona Sahlin, du SAP, Suède, Vice?présidente de l’IS. Tous les deux candidats ont d’abord pris la parole pour une présentation au Congrès, détaillant leurs ambitions et objectifs pour l’avenir de l’organisation.

Les partis membres ont émis leurs votes pour les postes de Secrétaire général de l’IS et de Vice?présidents dans une urne. Ceci a été supervisé par une Commission électorale composée de représentants de tous les continents: Ibrahim Boubacar Keita, ancien Premier ministre du Mali, Martín Torrijos, ancien Président du Panama, Sénateur Mian Raza Rabbani, du PPP, Pakistan, Achim Post, Secrétaire international du SPD, Allemagne, et Tero Shemeikka, Secrétaire international du SDP, Finlande qui présidait la commission. Une fois les votes comptés par la commission, Tero Shemeikka a annoncé les résultats. Luis Ayala a été réélu avec la majorité des votes, qu’il a chaleureusement acceptés. Ayala a adressé ses remerciements à Mona Sahlin pour son engagement dans l’IS.

Trente?trois Vice?présidents ont été élus d’un bulletin de vote comprenant des candidats de toutes les régions à travers un système garantissant une représentation géographique équitable ainsi que la représentation des genres tels que stipulé dans les statuts. Le Congrès a mandaté le prochain Conseil d’élire trois Vice?présidents pour les trois postes ouverts subsistant au Présidium. (Membres du Présidium élus par le XXIV Congrès)

La lutte pour les droits et libertés: renforcer la démocratie représentative et gagner des nouvelles démocraties dans le monde

Le Congrès a continué le deuxième jour avec le prochain thème principal, renforcer la démocratie. Le débat a commencé par un discours d’ouverture spécial du Président de la République de l’Afrique du Sud et de l’ANC, S.E. Jacob Zuma. Le Président a chaleureusement accueilli et remercié tous les membres présents, exprimant son honneur que l’Afrique du Sud accueille cet événement et la fierté qu’il ait lieu lors du centenaire de l’ANC. Il a été particulièrement reconnaissant de la solidarité dont les partis membres de l’IS ont fait preuve envers les masses sud?africaines opprimées durant la lutte contre l’oppression coloniale et l’apartheid. Confirmant l’importance du Congrès, il a expliqué qu’une réponse efficace à tous les défis discutés durant cet événement, conformément au thème de la conférence, allait ouvrir la voie à notre objectif commun d’un nouvel internationalisme et d’une nouvelle culture de solidarité.

Jacob Zuma a examiné les effets négatifs de la mondialisation pour illustrer cela. Bien que la mondialisation ait produit des effets profondément positifs, elle avait également causé des conséquences particulièrement néfastes. Trois quarts de la population mondiale étaient devenus victimes du processus de la mondialisation et souffraient à présent de la pauvreté et inégalité grandissantes. Sous les scénarios politiques et économiques actuels le fossé entre riches et pauvres s’est agrandi, et les nations sont plus vulnérables aux conflits militaires. Pour aborder cela, il a souligné que des solutions durables et un multilatéralisme démocratique étaient nécessaires, plutôt que l’unilatéralisme grandissant qui pouvait être observé aujourd’hui. L’Internationale Socialiste, dit?il, a été vitale dans la poursuite de ces objectifs, favorisant l’unité et faisant de grandes avancées dans toutes les régions du monde, y compris le continent africain.

Sur le thème de la démocratie, Navinchandra Ramgoolam, Premier ministre et leader du parti travailliste mauricien, s’est adressé au Congrès, donnant un discours sur les processus démocratiques pour lesquels il avait lutté dans son pays. D’autres contributions précieuses ont été faites par Marian Lupu, Viceprésident de l’IS et leader du PDM, Moldova; Sukhbaataryn Batbold, ancien Premier ministre de Mongolie (MPP, Mongolie); Stefan Löfven, Président du SAP, Suède; Yasmine Durate (ANC, Afrique du Sud); Mian Raza Rabbani (PPP, Pakistan); Juan Moscoso del Prado (PSOE, Espagne); Mohamed Ghaleb Ahmed Alsaqladi (YSP, Yémen); Ibrahima N'Diaye (ADEMA?PASJ, Mali); Zharmakhan Tuyakbay, Président du OSDP, Kazakhstan; Zita Gurmai, Présidente du PSE Femmes; Marcelo Stubrin (UCR, Argentine); Kofi Awooner (NDC, Ghana); Omar Barboza (UNT, Venezuela); Kalla Ankourao (PNDS, Niger); Gaoussou Touré (RPG, Guinée); Denis MacShane (Parti traivilliste, Grande Bretagne); Bachir Sayed (Polisario Front, Sahara occidental); Wenceslao Mansogo (CPDS, Guinée équatoriale); Beatriz Talegón, Secrétaire générale de IUSY; Nouzha Chekrouni, Vice?présidente de l’IS (USFP, Maroc); Ahmed Ould Daddah, Vice?président de l’IS et leader du RFD, Mauritanie; Khalid Azizi (KDP, Iran); Martin Ziguélé (MLPC, République Centrafricaine); Umut Oran (CHP, Turquie); Chantal Kambiwa, Vice?présidente de l’IS (SDF, Cameroun); Gia Jorjoliani (SDD, Géorgie); et Pia Locatelli (PSI, Italie).

Sur le deuxième thème principal du Congrès une résolution a été adoptée à l’unanimité qui souligne l’engagement de renforcer davantage la démocratie à travers le monde. Elle développe qu’actuellement plus de 1,5 milliards de gens – près d’un quart de la population mondiale – continuent de souffrir quotidiennement de répressions de l’Etat, réitérant l’engagement de l’IS de défier les régimes non?démocratiques. Le soutien a été promis aux nations du printemps arabe comme la Tunisie, le Yémen, la Libye, le Maroc, la Syrie et la Bahreïn. En Afrique, le soutien a été exprimé aux efforts démocratiques au Niger, en Guinée, au Sénégal et en Zambie, tandis qu’une profonde inquiétude a été déclarée au sujet de la Guinée équatoriale et de la Guinée?Bissau. Au Mali, l’IS a exprimé son plein soutien à ses partis membres dans la restauration de la démocratie et leurs efforts d’assurer l’intégrité et l’unité de la nation. En Mauritanie, l’IS a dénoncé encore une fois que ses citoyens étaient privés de leur droit à des élections libres et démocratiques, appelant au rétablissement intégral des droits de ses citoyens. En Europe, il a été fait appel encore une fois à la pression internationale pour garantir la libération de tous les prisonniers politiques en Belarus, où le leader social?démocratique Mikalai Statkevich, ancien candidat présidentiel reste en prison. D’autres sources de préoccupation sont les restrictions démocratiques en Ukraine, en Géorgie, en Turquie et en Russie. Le soutien a été réitéré au nouveau membre de plein droit de l’IS, Une Russie Juste. La vive préoccupation au sujet du « coup parlementaire » au Paraguay a été exprimée avec l’appel de soutenir ceux dans le pays à la recherche de la démocratie, et une mission de l’IS a été annoncée pour visiter le Venezuela afin d’observer les élections présidentielles en octobre et où les partis membres de l’IS et d’autres forces partageant les mêmes points de vue participent en coalition avec un candidat unique.

Pour un chemin commun vers la paix, la durabilité et la coopération: le besoin de garantir le multilatéralisme

Nkosazana Dlamini?Zuma, nouvelle Présidente élue de la Commission de l’Union Africaine, a donné un discours liminaire sur le troisième thème principal du Congrès. Parlant de l’importance du multilatéralisme, elle a décrit comment l’humanité pouvait trouver des solutions aux problèmes communs à travers la coopération. Rendant hommage au travail des Nations unies, Dlamini?Zuma a observé qu’elles représentent «la plus grande réussite collective de l’humanité». Elle a souligné que les Nations unies, et les institutions de Bretton Woods devaient figurer en tête de l’ordre du jour et qu’en défendant et renforçant les Nations unies nous pouvions faire avancer un multilatéralisme inclusif. Il n’y avait jamais eu de meilleur moment pour avancer le changement, expliqua?t?elle, et nous devions nous unir à présent autour de ces questions, comme nous l’avions fait pour la crise de la dette et l’isolation de l’apartheid. L’approche multilatérale à laquelle elle faisait appel allait confronter l’injustice et promouvoir la paix, puisque le développement n’est pas durable sans la justice. Elle a accentué la différence que pouvait faire l’Internationale Socialiste en promouvant et garantissant le multilatéralisme et a conclu en reconnaissant le sentiment d’urgence que le congrès de l’IS devait transmettre, de traduire nos mots en actions et de placer nos valeurs sur le devant de la scène.

Le Congrès a reçu d’autres contributions sur l’importance du multilatéralisme et d’un monde durable de Satyaurat Chaturvedi (Congrès national indien); Hermes Binner (PS, Argentine); Sergey Mironov, leader d’Une Russie Juste, Russia; Nabeel Shath (Fatah, Palestine); Avshalom Vilan (Meretz, Israël); Mustafa Bargouthi (PNI, Palestine); et Hikmet Mohammed Kareem (PUK, Iraq).

Sur ce thème une résolution a été adoptée, soulignant la nécessité des efforts multilatéraux pour construire une société durable, prospère, juste et pacifique. Dans ce texte, un nombre des questions régionales sont inclues et parmi elles, la profonde préoccupation a été exprimée sur la situation en Syrie, où le régime d’Assad refuse d’accepter le changement, appelant à la fin des hostilités et le début d’un processus de transition vers la démocratie mené par les Syriens. Une solution juste, globale et durable du conflit palestino?israélien a été soutenue et l’IS a de plus décidé de réinstaurer le groupe de travail spécial sur la question kurde pour avancer et protéger les droits, la sécurité et l’amélioration des conditions de vie du peuple kurde conformément au droit international.

La situation au Sahara occidental a également été traitée parmi les questions abordées dans la résolution, reflétant l’engagement de l’Internationale dans la recherche d’une solution juste, pacifique et durable à ce conflit. D’autres thèmes inclus dans la résolution étaient la situation en Chypre et le conflit des îles Falkland/Malouines.

Pour un nouvel internationalisme et une nouvelle culture de solidarité parmi les peuples et entre les nations

Le thème final du Congrès a renforcé les discussions tenues durant cet événement. Ibrahim Boubacar Keita, ancien Premier Ministre du Mali et leader du RPM, Mali; João Ribeiro (PS Portugal); Lise Christoffersen (DNA, Norvège); Viviana Piñeiro (IUSY); Pendukeni Iivula?Ithana, Vice?présidente de l’IS et Secrétaire générale du SWAPO, Namibie; Gültan Kisanak, Co?présidente du BDP, Turquie; Nicos Hadjistephanou (EDEK, Chypre); et Esther Mordoch (Meretz, Israël).

Les contributions ont souligné qu’un internationalisme renouvelé devrait assurer le changement progressiste, répandre la démocratie, augmenter la sécurité coopérative, partager les fardeaux collectifs et renforcer les institutions internationales. Appelant à une plus grande gouvernance mondiale, il n’a pas seulement été souligné que les organisations telles que le FMI, la Banque mondiale et l’Organisation mondiale du commerce devaient être renforcées, mais qu’il y avait également un besoin de réformes sociales et culturelles. Le besoin d’avancer vers un nouvel internationalisme donnera suite à des systèmes politiques plus responsables, à la démocratie et la liberté pour le peuple tel que souligné par l’ancien primer ministre Keita, ou le besoin de plus de politique étrangère et moins d’affaires étrangères tel que soutenu par Ribeiro.

Le Congrès a réaffirmé le besoin de donner la priorité à l’approche de la solidarité quand on faisait face aux défis tels que les conséquences de la crise financière, inégalités mondiales grandissantes et l’abus des droits de l’homme et des libertés à travers le monde. «Un nouvel internationalisme et une nouvelle culture de solidarité», en conclusion, constituent ensemble le pilier central non seulement pour trouver des solutions aux problèmes actuels, mais également pour promouvoir les nouvelles opportunités et le développement pour chaque pays. En somme, ce nouvel internationalisme et cette nouvelle culture de solidarité forment le chemin et la condition pour parvenir à une société juste et mondiale de droits et de libertés pour tous.

Le Congrès a confirmé les décisions d’adhésion prises par les Conseils lors de la période entre les deux Congrès et adopté des changements aux statuts pour refléter les décisions sur la réforme de l’IS convenu par le précédant Conseil tenu au début de l’année au Costa Rica. Le Congrès a également décidé de donner le pouvoir au prochain Conseil de prendre des décisions sur l’adhésion prenant pleinement effet dans la période actuelle entre deux Congrès.

A la fin du Congrès, le Président Jacob Zuma s’est adressé au Congrès avec un discours d’adieux, soulignant le rôle grandissant de l’Afrique dans le monde. Il exprimé sa conviction que l’IS allait fournir encore plus de leadership en déterminant dans quel genre de monde démocratique nous pouvions vivre et que sa voix sera entendu à présent plus que jamais.

A la clôture du Congrès, George Papandreou a remercié tous les membres pour leurs contributions constructives et vitales au débat. Nous allons continuer, dit?il, à être actifs sur la scène mondiale, et créer un plus grand dialogue et une meilleure entente. L’Internationale Socialiste est plus forte que jamais et cela a été démontré par la démocratie interne lors de ce Congrès.



Rapport du Secrétaire général sur les activités  de l'organisation depuis le dernier Congrès

Résolutions et décisions du Congrès

 


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