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Méditerranée

La réunion du Comité Méditerranée de l’IS, Split, Croatie

10-11 octobre 2003

Les 10 et 11 octobre à Split, accueilli par le Parti Social-Démocrate de Croatie, le Comité Méditerranée s’est rassemblé pour discuter un ordre du jour qui incluait les thèmes de la coopération régionale; l’intégration et les défis communs de la région présentés par la mondialisation; œuvrer pour la paix et la sécurité dans la Méditerranée et renforcer les institutions démocratiques et la société civile. Des rapports de partis membres dans les pays de la région sur des situations nationales ont également été reçus. Tonino Picula, ministre croate des Affaires étrangères était à la tête de la délégation du parti hôte et a ouvert les discussions qui étaient présidées par Manuel Marín, président du Comité (Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, PSOE). Liste des participants.

Abordant les défis auxquels doit faire face la région méditerranéenne en ce qui concerne la paix, la sécurité et le développement durable, le Comité a lancé un appel aux pays de la région pour faire avancer le processus de coopération et faire un effort dans leur travail pour l’application des accords déjà obtenus au niveau euro-méditerranéen.

Le Comité, qui a émis une Déclaration de Split, résumant ses débats, a aussi abordé dans ses échanges la situation au Moyen-Orient, en Algérie, à Chypre et au Sahara occidental.


DECLARATION DE SPLIT

Original: espagnol

Le Comité Méditerranée de l’IS, se réunissant à Split les 10 et 11 octobre 2003 à un moment important pour la communauté internationale étant donné les récents développements en Iraq et au Moyen-Orient :

  • Note que la Méditerranée est devenue le centre des crises mondiales, car deux des conflits internationaux les plus graves s’y déroulent actuellement. Parallèlement, la Méditerranée est confrontée à de grands défis comme la sécurité, la paix et la guerre, le développement durable et la relation entre la démocratie et le développement.

  • Reconnaît que la Méditerranée est une région de grand potentiel où coexistent de nombreuses cultures, langues, religions et traditions qui pourraient bâtir une meilleure coopération et une meilleure intégration dans un univers toujours plus mondialisé.

  • Reconnaît l’importance des processus d’intégration dans la résolution des conflits économiques, sociaux et politiques conditionnés par la mondialisation, qui offrent des avantages et des inconvénients.

  • Note que le processus Euro-Méditerranée, qui entrera bientôt dans sa dixième année, est le cadre idéal et unique pour faire évoluer la coopération économique, socioculturelle et surtout politique entre les pays de la région. Il faut mettre en œuvre de plus grands efforts, et faire preuve d’une plus grande volonté pour faire avancer de manière décisive l’application des Accords, en se souciant tout particulièrement de la participation et de l’intégration des femmes dans le processus d’établissement de la paix et du développement.

  • Considère que cette méthode de coopération est possible et nécessaire, et qu’elle doit être basée sur la confiance mutuelle et le dialogue. Il est donc nécessaire d’encourager l’intégration régionale entre les pays de la zone sud de la Méditerranée, qui participent au processus de Barcelone, en leur permettant de choisir leur propre modèle d’intégration.

  • Comprend que pour apporter équilibre et stabilité à la région, il faut mettre en œuvre d’intenses efforts pour obtenir la paix et la sécurité. Les deux rives de la Méditerranée peuvent et doivent contribuer à cet équilibre et doivent être en harmonie, dans leur intérêt mutuel. De nombreux facteurs montrent que l’avenir sera incertain si les situations structurellement injustes qui touchent la rive Sud perdurent.

  • Le troisième pillier, qui se rapporte au partenariat social et humain, doit être renforcé et promu afin de donner une plus grande priorité aux valeurs communes, au respect et à la compréhension, ce qui permettra de mieux équilibrer les impératifs du partenariat économique et ceux du partenariat socioculturel.

  • Considère que la crise qui existe depuis le début de la guerre en Iraq soulève une fois de plus la question de la réforme des institutions multilatérales pour les rendre plus démocratiques et efficaces, en les adaptant aux nouvelles réalités et aux nouveaux défis du XXIe siècle. La lutte contre les nouvelles menaces qui planent sur la liberté, la démocratie et les droits de la personne, telles que le terrorisme, les mafias de l’immigration illégale, le crime organisé, la faim ou le SIDA, doit être basée sur un concept démocratique de sécurité mondiale.

  • Exprime son inquiétude face à la situation en Algérie, et réaffirme sa solidarité avec le peuple algérien dans ses efforts pour trouver une solution politique paisible et globale.

  • Constate avec plaisir les développements positifs du processus politique à Chypre, et réaffirme la résolution sur Chypre adoptée à la réunion de Tolède de ce Comité et sa position selon laquelle un règlement de la question chypriote doit être basé sur les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies et en accord avec les principes de la Charte de l’ONU, le droit international et ‘l’acquis communautaire’.

  • Note avec espoir la Résolution de l’ONU concernant le Sahara occidental, qui cherche à trouver une solution dans le cadre du droit international.

  • Observe avec inquiétude la terrible réalité de la situation actuelle de la Feuille de route, condamnant les déclarations des autorités israéliennes dans lesquelles ces dernières n’excluent pas l’élimination physique ou l’expulsion du Président de l’Autorité palestinienne. En outre, le Comité condamne le récent raid aérien israélien en Syrie, pays souverain, qui risque d’internationaliser le conflit et qui représente une violation du droit international.

  • Le Comité Méditerranée de l’IS lance un appel à toutes les parties pour qu’elles adoptent une stratégie politique qui pourrait mener à la coexistence et à la coopération de deux peuples et de deux états — Israël et un état palestinien souverain et viable — dans le respect du droit international, en rejetant tous les types d’attitudes extrémistes et la violence contre l’un ou l’autre de ces peuples, y compris la construction du mur sur le territoire palestinien.



LISTE DES PARTICIPANTS

 
 
Président du Comité
Manuel Marín
(Espagne, PSOE)
 

Secrétaire Général de l’IS
Luis Ayala
 
 

ALGERIE
Front des Forces Socialistes, FFS

Ahmed Djeddaï
Karim Baloul
 
 

BELGIQUE
Parti Socialiste, PS

Etienne Godin
 

 
CHYPRE
Mouvement des Sociaux-Démocrates EDEK

Eleni Karaoli
 
 
 
 
CROATIE
Parti Social-Démocrate, SDP

Tonino Picula
Mirjana Feric Vac
Irina Stajcic
Marin Jurjevic
Igor Dragovan
Veljan Radojkovic
Vesna Perak Bone
Ljubo Urlic
 

 
ESPAGNE
Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, PSOE

Raimon Obiols
Cristina Juarranz
 

 
FRANCE
Parti Socialiste, PS

Alain Chenal
Christian Castagna
 


GRECE
Mouvement Socialiste Panhellénique, PASOK

Irene Lambraki
 

 
ITALIE
Démocrates de Gauche, DS

Nicola Manca
 

 
SUEDE
Parti Social-Démocrate Suédois, SAP

Hillevi Larsson



TERRITOIRES SOUS AUTORITE PALESTINIENNE
Fatah

Hassan Balawi
Majed Maarouf
 

 
TUNISIE
Le Rassemblement Constitutionnel Démocratique, RCD

Abderrahmen Bouhrizi
 
 
 
Internationale Socialiste des Femmes, ISF
Marcia Alexaki
 
 
Groupe Parlementaire du Parti des Socialistes Européens
Emilio Menéndez del Valle
 

 
Secrétariat de l’IS
Latifa Perry
 


Invités



SERBIE ET MONTENEGRO
Parti Démocratique des Socialistes De Monténégro, DPSM

Boro Vucinic
Daliborka Pejovic
 
 

SERBIE ET MONTENEGRO
Parti Social-Démocrate de la Serbie

Vlatko Sekulovic

 



Activités apparentées

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